Non traité, le syndrome de l’apnée du sommeil peut provoquer des conséquences graves sur les fonctions exécutives du cerveau.
Le syndrome d’apnée du sommeil, désigné également par le sigle SAHOS, se caractérise par des interruptions régulières de la respiration au cours du sommeil. Environ 30% des personnes de plus de 65 ans sont concernées, en particulier les hommes et les personnes souffrant de surpoids, de syndrome métabolique ou de diabète. Ces microréveils inconscients provoquent une fatigue importante pendant la journée, et les problèmes respiratoires sont associés à de forts ronflements.
A la longue, si le syndrome n’est pas traité, il peut conduire à une baisse de la concentration et de la mémoire, ainsi qu’à des complications cardiovasculaires, rappelle l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Or, d’après une récente étude publiée par la revue JAMA Network, les conséquences seraient bien plus graves.
Des troubles cognitifs
Les chercheurs des université de Californie, aux Etats-Unis, et de Queen’s, en Irlande, ont analysé les données de 4 millions d’hommes et de femmes. Les volontaires souffrant d’apnée du sommeil courent un risque accru de 26% de développer des troubles cognitifs, estiment les scientifiques. Les fonctions exécutives seraient particulièrement touchées. Ces capacités nous permettent de nous adapter à des situations nouvelles, de pratiquer plusieurs actions à la fois et de planifier notre quotidien.
« Le SAHOS est aussi responsable de troubles de la mémoire, de l’attention, d’irritabilité, de troubles de la libido et de l’érection chez l’homme », ainsi que d’un risque accru « d’hypertension artérielle, d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et de troubles du rythme cardiaque », indique le docteur Frédéric Le Guillou, pneumologue à La Rochelle, interrogé par Le Figaro. Toutes ces raisons devraient motiver les personnes concernées à prendre vite rendez-vous avec leur médecin !
– santemagazine.fr