L’apnée du sommeil, c’est grave? Démêlez le vrai du faux

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Arrêter de respirer plusieurs fois par heure pendant la nuit est source de fatigue et présente des risques pour la santé. Mais comment s’en rendre compte?

Ils fragmentent le sommeil, un peu comme si on vous étouffait avec un oreiller… Ces arrêts respiratoires, que l’on appelle aussi apnée du sommeil, sont beaucoup plus répandus qu’on le croit. On les associe volontiers au surpoids ou à l’hypertension artérielle, mais ce n’est pas si simple comme l’explique Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et neurobiologiste.

Les ronflements sont le premier signe d’alerte

VRAI. Gros ronfleurs, gare ! « Dans 9 cas sur 10, l’apnée est associée à des ronflements bruyants », prévient notre spécialiste. Si l’on ronfle, c’est parce que l’air circule mal dans la gorge; lorsqu’on fait de l’apnée, là, l’air ne passe plus du tout, bloquée par la langue et les muscles de la gorge. C’est ce qui explique ces pauses respiratoires, qui peuvent durer entre dix et trente secondes, si dangereuses pour votre cœur. « Il va manquer d’oxygène et, pour compenser, faire de gros efforts. Vous vous réveillerez. Mais ces microréveils vont eux-mêmes augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque. C’est ce qui explique qu’à long terme, l’apnée du sommeil peut être à l’origine d’une hypertension sévère, d’accidents vasculaires cérébraux ou d’infarctus. »

 

C’est systématiquement dangereux

FAUX. Tout dépend de la fréquence des pauses respiratoires : « Si vous êtes en parfaite forme, on ne vous proposera pas forcément un traitement, même si vous vous arrêtez de respirer plus de 5 fois par heure », rassure la spécialiste. Ce n’est donc qu’en cas d’impact avéré sur votre état de santé qu’il faut agir. La difficulté, c’est que « certaines personnes s’habituent à un état de fatigue et qu’elles ne font pas forcément le lien avec la qualité de leur sommeil ». Une apnée sévère, c’est s’arrêter de respirer de 30 à 40 fois par heure, mais cela peut aller jusqu’à 100 fois par heure. Le diagnostic passera par la définition de votre indice d’apnée.

 

 

Les hommes sont plus touchés

FAUX. Les femmes le sont tout autant, « simplement, elles ont du mal à accepter qu’elles ronflent, du coup elles sont sous-diagnostiquées par rapport aux hommes qui sont 4 % à en souffrir », remarque la spécialiste. Pour elles, comme pour eux, les signes sont les mêmes. Le plus typique ? Se réveiller fatigué, parfois même avec des maux de tête. Cette absence de nuit réparatrice peut se manifester dans la journée par des épisodes de somnolence : « Si on baille à répétition ou qu’une chape de plomb vous tombe sur épaules, il faut s’interroger. » C’est après la ménopause qu’il faut être particulièrement vigilant.

Les enfants en souffrent aussi

VRAI. On estime que 2 à 4 % en font, comme les adultes. Là, c’est un facteur génétique qui est en cause. « Si l’enfant respire bruyamment, ronfle et dort la bouche ouverte, c’est un signe d’alerte, prévient-elle, des possibilités de rééducation existe pour lui apprendre à bien positionner sa langue, respirer par le nez, afin de profiter de la plasticité de sa bouche pour qu’il retrouve un souffle régulier. Certains kinésithérapeutes ou orthodontistes savent faire. La morphologie du visage joue en effet un rôle dans la survenance ou pas de l’apnée : « C’est un syndrome plus courant chez les personnes dont le visage est étroit ou qui ont le menton plus en retrait que chez les autres », remarque-t-elle.

La prise de poids joue

VRAI. Des nuits perturbées favorisent la prise de poids et inversement le surpoids est un facteur de risque important puisque les graisses accumulées, y compris dans la langue, vont finir par bloquer le passage de l’air dans le nez et la gorge. Voilà pourquoi les femmes enceintes sont particulièrement exposées à des troubles du sommeil. « Ce n’est pas qu’une question hormonale, c’est le fait qu’on assiste à une modification de la répartition des graisses ; tous ces changements anatomiques sont susceptibles de provoquer de l’apnée », prévient la spécialiste. Une raison de plus quand on attend un enfant de faire attention à son hygiène de vie et de ne surtout plus boire une goutte de vin. Un verre d’alcool le soir, il n’y a pas mieux pour faire de l’apnée !

Des applications permettent de vous alerter

VRAI. Souvent, c’est le conjoint qui alerte et se plaint. Mais quand on vit seul(e), c’est moins évident. Alors, pour s’en assurer, une solution : les applications anti-ronflement. Quit snoring, SnoreClock… il en existe une multitude. Contrairement à leur nom, elles ne stoppent rien du tout. Mais d’abord, elles vous permettront de savoir. Ensuite, elles vous renseigneront sur la fréquence et l’intensité de vos ronflements. S’il s’avère que vous vrombissez 50 % du temps, le risque d’apnée existe. Cela vaut le coup d’avoir un avis éclairé.

Consulter un généraliste suffit

FAUX. Il faut privilégiez celui qui s’y connaît en sommeil, qu’il s’agisse d’un ORL, pneumologue, cardiologue ou neurologue. Vous pouvez également frapper à la porte d’un centre du sommeil. Deux examens sont possibles : le premier consiste à vous faire passer une polygraphie ventilatoire. À domicile, la nuit, un petit appareil portatif de la taille d’un smartphone va mesurer votre rythme respiratoire, votre position de sommeil ; cela permettra de chiffrer les apnées survenues durant le sommeil et de savoir si elles sont ou pas obstructives. En fonction des résultats, un second examen, cette fois-ci à l’hôpital, peut être proposé : une polysomnographie. Là, des paramètres cérébraux, musculaires et oculaires seront mesurés.

Il existe des médicaments

FAUX. À ce jour, il n’existe pas de médicaments, seulement des remèdes mécaniques. En cas d’apnée légère ou modérée, un dentiste peut vous poser une orthèse d’avancée mandibulaire, une gouttière moulée qui va maintenir la mâchoire inférieure et la langue vers l’avant (quelques millimètres), ce qui facilitera le passage de l’air.

Pour les apnées plus sévères, vous ne couperez pas au port d’un masque. Il pulse toute la nuit de l’air sous pression, ce qui permet de maintenir ouvertes les voies respiratoires. Certaines personnes le tolèrent mal, mais, dans la majorité des cas, cela se passe bien. Gros bémol, l’ensemble de l’appareillage est encombrant ; entre l’appareil, l’adaptateur, la prise, cela fait 1,5 kg en plus dans les bagages.

Centre du Sommeil de Montréal – Spécialistes du traitement de ronflement et de l’apnée du sommeil.

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CENTRE DU SOMMEIL DE MONTRÉAL

Le Centre du Sommeil de Montréal est spécialisé dans le diagnostique des troubles du sommeil et de l’apnée du sommeil. Nous fournissons des services complets, personnalisés, professionnels, efficaces et respectueux assurant le plus court délai possible dans les rendez-vous et les résultats des tests.

La satisfaction des clients et les meilleurs soins possibles sont notre priorité. Nous attachons beaucoup d’importance à la confidentialité et la confiance des patients. Notre objectif est de fournir des services de laboratoire et thérapeutiques précis et fiables plus rapidement que les hôpitaux et les CLSC. Toutes les questions et demandes de renseignements sont gérées par le personnel compétent en français et en anglais.

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